DÉRAPAGE
Émile Littré ne signalait pas le mot, quant au verbe déraper il indiquait un terme de marine : une ancre dérape quand, bien que mouillée, elle n'est plus fixée au fond et laisse dériver le vaisseau. Se dit aussi d'une ancre au moment où elle est arrachée volontairement du fond de la mer.
Le Grand Robert évoque les automobiles, les skieurs, les avions et même les prix, puis signale depuis 1926 un écart psychologique, un changement imprévu et incontrôlé d'une situation.
Ainsi, et assez rapidement, des journalistes, des acteurs politiques ont glissé de la blague Corrézienne au dérapage. Fifille Claude et son galant, « communicants » de Jacques Chirac, mais aussi l'acariâtre Bernadette qui a dû mordre comme une hyène sa collection Vuitton, s'égosillent et triment afin de minimiser, relativiser, brouiller, les propos de l'ex Président. À l'instar de Françoise Bettencourt-Meyers, ces affidés vont-ils réclamer une curatelle pour le dément qui a osé exprimer autant verbalement que par écrit le bien qu'il pense de François Hollande ainsi que sa préférence en vue des prochaines élections ? Triste spectacle mais ô combien révélateur !
Révélateur de quoi ignoble zeitnot ?
L'éruptif, le violent, le teigneux, le fanfaron, le malotru Nicolas Sarkozy, celui que féroce et rancuneuse Bernadette au temps de la félonie « balladurienne » ne voulait plus jamais côtoyer, tient son monde… Et le tient bien.
Précise ta lamentable pensée vil zeitnot.
L'UMP a remboursé quelques louches abus, et chacun sait que Madame Chirac ne prise qu'une mélodie, celle du tiroir-caisse. Il y a un procès à l'horizon, soit, mais avant tout la horde UMP redoute de se faire jeter en rase campagne dans des friches faméliques, car ces gens-là ne pensent qu'à préserver leurs auges et leurs soues. Ils sont comme pourceaux affolés par le tintamarre prodromique des sondages et redoutent que la boustifaille soit chichement comptée. Députés, sénateurs, conseillers fats et inutiles, journalistes stipendiaires, affairistes goinfres, tous cauchemardent et leurs entrailles grognent déjà famine. Quel qu'en soit le prix ou la rançon, aucune voix ne doit manquer au paltoquet élyséen. De la France et de ses habitants ils n’ont rien à foutre, mais veulent tout simplement continuer à bâfrer. Eux ne dérapent pas, ils se vautrent dans la fange qui dégouline de ce tas de cervelles liges.
Brice Hortefeux, Claude Guéant, Laurent Wauquiez, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Christian Jacob, Jean-François Copé ne dérapent jamais, ce sont les abjects porte-voix du Président.
Pour la circonstance….Camille Saint-Saens, danse bacchanale